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Histoires à lire et à conter

Histoires à lire et à conter

Tout le monde aime la mer. L'eau tiède et le sable chaud, les vagues qui t'éclaboussent et parfois te roulent avant de t'emporter. L'écume qui reste sur ta peau et laisse éclater ses bulles. Mais pour moi, la mer c'est aussi un pont. Un chemin vers les étoiles lointaines qui se reflètent dans l'eau comme des diamants. Une masse bleue, ou verte, ou grise, grouillante de vie et de rêves. Les rêves des terriens qui n'ont jamais osé aller dessus. Les rêves des marins qui ne sont pas encore allés assez loin !

vive la vie !

Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !
J’avais un sale goût dans la bouche. La gueule de bois. Les relents d’un alcool de trop de rêves qui s’enfuyaient à tire d’ailes. Un avenir sans roses. Un monde sans visages et sans caresses administré par des loups au poil dur et aux dents meurtrières. Et le pire, à coup sûr, derrière l’horizon.
 
Un coup de pied. La canette vide s’envola en éclaboussant le quai d’un dernier jet de bulles de coca-mierda et atterrit avec un bruit métallique au pied d’un conteneur jaune qui débordait déjà.
 
Un craquement. Mon regard suivit les aussières qui tenaient le navire connecté à la terre. En haut, un matelot était accoudé à la lisse, cigarette fumante à la bouche, et suivait le jeu des goélands qui devaient se disputer un paquet de tripaille. Sur la coque on voyait des traces de rouille couvertes à la hâte à grands coups de pinceau.
 
Les roulettes de la passerelle grincèrent une fois encore sur les plaques de béton sillonnées de fines lignes d’herbe.
 
Elle descendait sans hâte. Je ralentis mon pas. Un rayon de soleil se glissa entre les nuées grises et la frappa comme un projecteur sur une scène de théâtre. Elle devait débarquer d’un nuage différent, d’un rêve bien différent du mien. Que faisait-elle sur ce cargo pourri dont les couleurs du pavillon n’étaient même plus lisibles ? Elle sourit, baignée dans la lumière, les yeux perdus dans le vague. Le vent dégagea une mèche de ses cheveux et la fit danser devant son nez. Sa main la repoussa derrière son oreille.
 
L’eau froide et gluante monta tout à coup jusqu’à moi et m’engloutit. Elle avait un goût de fuel lourd et de vieilles huiles. Je me débattis, me cognai contre la coque, retrouvai la surface, crachai et secouai ma tête.
 
Une bouée rouge claqua en se posant devant ma poitrine.
Je levai les yeux.
Elle était agenouillée au bord du quai et elle riait.

 

Copyright © Daniel Pagés, 2021

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !

     Lorsque je lis une histoire ou lorsque j’écoute quelqu’un lire une histoire, je ne reçois pas une série d’images figées que l‘auteur cachait dans sa tête et qu’il a dessinées avec des mots,  je reçois une explosion de couleurs et de traits, de sentiments, d’émotions, de sens, un feu d’artifice de possibles qui peuvent m’emmener très loin, me faire dériver du cap originel, me tracer une route d’aventure parallèle, me faire lever la tête et m’enfuir un instant.
       Un instant ou une heure, un jour ou toute une vie.

Les trois Filles du Capitaine Imanol - Les prisonniers de Mohina, Daniel Pagés Mariève Daumal, Max Lansdalls éditions.

Les trois Filles du Capitaine Imanol - Les prisonniers de Mohina, Daniel Pagés Mariève Daumal, Max Lansdalls éditions.

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !

 

Longtemps, j’ai essayé de voler.

Mais une attraction trop forte me gardait prisonnier de la terre.

M’empêchait de décoller, comme si un élastique me retenait.

J’ai des souvenirs de frustration épouvantable au réveil. J’arrivais parfois à faire quelques mètres en me concentrant, mais mon corps était trop lourd.

Dans la mémoire liée à mes rêves, cette période a duré des années.

J’ai abandonné.

J’ai rêvé d’autre chose. Je ne crois pas que je réussissais mieux.

 

Puis une nuit, je me suis aperçu qu’il suffisait que je serre les dents, que je vise l’endroit où je voulais me rendre et que je reste concentré : mon corps avait perdu son poids. Bien sûr, cela demandait un effort pour atteindre une hauteur certaine et elle faisait palpiter mon cœur et serrait mon ventre, cette peur à circuler si haut. Il fallait jouer entre les arbres. Trouver le chemin à vingt mètres du sol. Rester fortement concentré sur le parcours, la trajectoire.

L’atterrissage, je ne m’en souviens pas. Jamais. Je crois qu’il n’était pas compris dans le prix du voyage. Ou que le vol avait été si épuisant que je me réveillais avant.

Cependant, mes voyages aériens avaient des limites exiguës. Cet espace du possible, j’en ai vite fait le tour. À ce moment-là, aussi, je crois que je me suis mis à rêver d’autres aventures. Rêves roses ou cauchemars, plus besoin de décoller et de planer.

 

Et puis la nuit dernière, il m’est arrivé une aventure peu ordinaire.

Je devais être quelque part au pied des montagnes que vont parcourir les héros de mon roman en cours. C’est peut-être comme ça que tout a commencé. Quelqu’un m’a parlé d’un petit lac enchâssé au sommet.

Et je suis allé voir.

Sans me poser de questions, j’ai pris mon envol presque verticalement le long d’un versant escarpé couvert d’arbres. Une pente vert sombre. Très vite, je me suis retrouvé plus haut que le sommet et, en dessous, scintillait une surface liquide qui ne ressemblait en rien aux lacs de montagne que je connaissais. Des rives aux fines plages de sable doré s’arrondissaient autour d’une étendue d’eau à la transparence bleutée, par endroits, ou vert émeraude, ailleurs. Des couleurs de mer du Sud.

J’ai avancé et c’est là que j’ai commencé à sentir mon estomac se serrer. Le lac était immense et plus je planais au-dessus, plus je lui découvrais des criques cachées par des pans de forêt, de nouvelles branches qui s’allongeaient jusqu’à l’horizon.

C’est là que j’ai commencé à avoir peur. Peur de fatiguer et de chuter. De me perdre et de ne jamais retrouver le pied de la montagne et les gens qui y attendaient le récit du voyage.

 C’est là que mon esprit a coupé le rêve.

Atterrissage sur mon matelas, la chute n’a pas été violente.

Mais parfois, émerger d’un beau rêve peut être douloureux…

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !
Lundi 13 novembre 2017. Le prof vient d’écrire la date en haut du tableau blanc pendant que chacun pose son blouson et sort de son sac le matériel nécessaire.
Premier cours de la semaine.
On commence par l’Histoire.
Le brouhaha se dissout dans l’air surchauffé sous le regard patient de l’enseignant. Les dernières conversations disparaissent.
— Pour commencer, ce matin, et avant de reprendre sur la Révolution américaine, je voulais vous poser deux questions.
Les yeux qui s’étaient déjà enfuis par les larges baies vitrées à la poursuite des dernières feuilles filant dans les rafales de vent, reviennent se fixer sur monsieur Chauvet et son sourire énigmatique.
 
Ça y est, il a piqué leur curiosité. Il adore procéder comme ça. Ça fonctionne à tous les coups. Le plus dur, c’est qu’il faut changer de technique souvent pour ne pas perdre la bonne moitié qui trouve très vite autre chose à penser.
Il fait le tour de la classe pour laisser planer le suspense puis démarre :
— L’un d’entre vous peut-il, en quelques mots, me parler de la Première Guerre mondiale ?
Un doigt se lève, puis deux, puis quelques uns plus timides. Le regard du prof fait le tour des autres. Les yeux se baissent. Quelques doigts récupèrent des stylos ou feuillettent des cahiers grand ouverts sur les tables.
— Vas-y, Julien ! C’est toi qui as levé le doigt en premier !
Le garçon est au deuxième rang sur la gauche. En se levant pour se tourner vers ses camarades, il vérifie d’un geste que sa mèche ne retombera pas sur ses yeux et jette un sourire complice à Tim, assis à deux pas de lui.
— Oui, M’sieur ! La guerre de 14
— Oui, vas-y !
— Ben… on peut dire que la guerre de 14… C’est la première guerre vraiment rentable de toute l’histoire !
Toutes les têtes se tournent d’un seul mouvement vers le prof qui se tient les bras croisés devant le tableau. Antoine Chauvet a du mal à avaler l’information. Il cherche désespérément à analyser cette nouvelle approche. La rentabilité des guerres… Comparer avec celles des siècles passés… Tous les yeux sont fixés sur lui. Il doit réagir avant que ça dégénère en chahut. Un débat en perspective ? Il secoue lentement la tête sans dire Bien… Bien ! comme il le fait souvent. Il fait un signe au garçon qui s’assied. Il réfléchit deux secondes. Il s’échappe.
 
— Et ma deuxième question… plus simple : Pour vous, que représente la journée du 11 novembre ?
Les élèves se regardent. Le 11 novembre. C'était il y a deux jours. Un jour férié qui tombe un samedi, cette année. Pas marrant. Un jour de vacances perdu. Des cérémonies à la télé.
Les doigts peinent à se dresser.
— Solenn !
La grande fille que monsieur Chauvet invite à s’exprimer est tout au fond. Elle a des cheveux blonds relevés et attachés derrière sa nuque. Une enfant sage. Une bonne lectrice. Une élève discrète qui ne pose pas de problème. Ses notes sont bonnes et elle participe normalement. Antoine Chauvet s’est demandé plus d’une fois si elle ne faisait pas autre chose pendant son cours. Elle écrit beaucoup dans un carnet. Mais comme elle suit normalement et écoute au moins d’une oreille, il n’a pas cherché plus loin. Il serait bien heureux d’en avoir vingt-six comme ça. Ça lui simplifierait la vie.
—  Donc, Solenn, que représente la date du 11 novembre pour toi ?
Tous les yeux l’interrogent. Elle s’est levée et s’appuie des deux mains sur sa table, réfléchit un instant et se lance :
— Le 11 novembre, c’est un anniversaire.
Elle regarde intensément le prof qui acquiesce d’un air encourageant et attend la suite.
— C‘est l’anniversaire du premier jour de vacances des marchands d’armes au début du siècle…
Un murmure sourd parcourt la classe et toutes les têtes se retournent vers le prof en attente de la réaction. Mais celui-ci ne se laisse pas démonter et lui sourit en pesant sa réponse.
— Tu as raison… Tu as raison, mais leurs vacances n’ont guère duré plus d’une semaine !

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !

 

Quand l'espoir commence à pousser au printemps, 
il faut plus d'un litre de Roundup pour le tuer...

(© Daniel Pagés, 2017)

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !
Écritures
   
    J’ai écrit beaucoup de débuts d’histoires que la vie a emportés. Quelques contes qui ont mis de la lumière dans les yeux des enfants à qui ils étaient destinés. Dans ceux des adultes aussi.
    Et un jour, l’un de ces contes a mal tourné. Il m’a bousculé, jeté à terre et emporté comme une rafale de tramontane arrive à décrocher même les pierres du talus. Trois mois plus tard, j’avais écrit mon premier roman.
    La seule parenté avec le conte d’origine était ce bateau fantôme apparaissant au premier éclat du phare du Cap Béar, là-bas, près de l’Espagne...
 

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !
La face cachée de Margo, une petite critique du roman...
 
« Une fois de plus, les "grands" éditeurs ne prennent pas trop de risques et publient des traductions de best-sellers anglo-saxons », me suis-je dit en ouvrant ce livre…
Un format moyen agréable à tenir en main, à la couverture qu'on remarque de loin sur la table du libraire.
Le titre original était beau 
Les villes de papier et a été conservé dans les différentes traductions, sauf … chez nous, bien sûr. Gallimard lui a préféré un titre qui accroche davantage ou a eu peur de La fille de papier de Musso…
Donc c’est avec un doute au fond de la tête que je l’ai ouvert et que j’ai commencé à le lire. 

Pourtant, immédiatement, j’ai été happé par cette Margo qui apparaît à la fenêtre de son ami d’enfance un peu délaissé et l’entraîne au milieu de la nuit dans une folle aventure. C’est là que j’ai commencé à les aimer, Margo et Quentin… Et quand la jeune fille a disparu, je n’ai jamais douté qu’il la retrouverait.
L’enquête traîne un peu en longueur m’a-t-il semblé. Mais c’est peut-être seulement parce que j’étais impatient de la retrouver, moi aussi.
Écriture sympa et vivante. Même si l’histoire se déroule aux USA, le décor n’est pas trop taillé dans « l’American way of life », ouf !
Quant à la fin… difficile d’en parler 
sans en dévoiler trop.
Moi, avec ma maturité d’adulte, moi qui ai plusieurs fois tout abandonné pour foncer dans une nouvelle aventure, je n’ai pas été déçu.
C’est un livre plus profond que ce qu’on imaginerait. Un livre qui nous parle du difficile passage de l’adolescence à l’âge adulte. Qui nous parle de liberté et de choix, des joies et des douleurs qui les accompagnent. Qui nous dévoile qu’il y a au fond des têtes des rêves qu’on ne soupçonne pas, des révoltes, des voyages en sommeil, et beaucoup de richesses. 
J’ai été vraiment touché par La face cachée de Margo.
Je garderai longtemps son visage collé à la vitre, dans mon cœur.
 
Merci Booknode et Gallimard Jeunesse !

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !

Étrange est la vie.

Mille fois, elle est passée à côté de la mort. De vagues en tempêtes. Mille fois les sirènes l’ont laissée continuer sa route.

Elle est partie hier dans un fracas d’acier et de feu.

Florence Arthaud, sur X-Perimental, 1e Route du Rhum 1978

Florence Arthaud, sur X-Perimental, 1e Route du Rhum 1978

J’ai toujours à l’esprit sa silhouette - larges épaules et cheveux bouclés - sur le petit monocoque qu’elle a mené à la 11e place sur la première Route du rhum. Ses vingt ans qui promettaient d’autres victoires. Qui nous faisaient rêver. Elle ne nous a pas déçus.

J’ai toujours à l’esprit une dernière image. Quelques années plus tard. Le sourire sur son visage taché de soleil. Au milieu de ses frères marins, tous assis à table sur le rempart dominant la Méditerranée. Dans la douceur d’un soir de fin d’été. Elle a levé la bouteille vide qui se trouvait devant elle. « Du rouge, s’il te plait ! »

Bonne mer et bon vent !

Bon voyage, Flo…

 

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !

Salon livre insulaire Ouessant 

  Une île sauvage où des dents de granit déchirent l'océan. Qui voit Ouessant voit son sang dit la sagesse maritime. Des courants comme des fleuves en crue. Des landes d'ajonc ras et de bruyère basse. Un peuple de marins qui ont parcouru le monde sur tous les navires depuis des siècles. Le pays de l'océan, du vent et des tempêtes. Et la nuit, le clin d'oeil des phares qui mugissent dans la brume comme vaches appelant leurs petits.

   Comme tous les ans je participe au salon du livre insulaire pour raconter les îles qui sont dans mon rêve...

   Venez et découvrez...

Très belle affiche de Liz hascoët qui a illustré la 2e édition d'Histoires bleu marine, mon recueil de contes.

 

 

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !


    Il s’appelait Haussmann, à l’époque. Il était tout neuf. Il a changé plusieurs fois de nom depuis. Plusieurs fois de vie. 
C’était après ma première traversée à la voile vers les Antilles… En janvier 1979.

 Dix jours de mer pour revenir vers l’Europe. 

Ex-Haussmann

J’ai retrouvé le cargo qui m’a déposé un dix janvier à cinq heures du matin sur le port en eau profonde de Dunkerque.

Je me souviens de la glace qui encombrait les trottoirs. Du taxi qui m’a emmené jusqu’à la gare. Des visages blêmes. Des yeux hagards. De mon retour dans le métro parisien puant.

J’avais envie de faire demi-tour. De repartir vers le soleil. De retrouver le noir des peaux et les sourires éclatants. Le blanc des plages, le vert des mornes et des champs de canne. La brûlure du rhum dans la gorge et les amis qui continuaient le voyage. De retrouver la musique et les éclats de voix joyeuses qui poursuivaient les autocars Mercedes sur les routes tordues de la Guadeloupe. De découvrir d'autres fruits. De découvrir d'autres senteurs. 

De découvrir d'autres bonheurs...

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !

oceancalme110114web.jpg


L'océan s'est calmé.
Il roule des petites vagues rondes.
Il ne bave plus d'écume.

Non qu'il n'ait plus rien à reprocher à la terre...

Mais il n’a pas la rancune tenace.
Il a passé sur elle ses nerfs.
L'
a mordue. Dévorée.
Il a avalé tout ce qui était à sa portée.
A épuisé sur elle sa hargne.

 

Pour un temps...



Oléron sud-ouest, 10 janvier 2014

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Publié le par Daniel PAGES
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chalutage-profond.jpg

       
   La destruction des fonds marins difficilement accessibles à cause des grandes profondeurs est largement entamée.

  La pêche en eau profonde (jusqu'à 1300m) est aujourd'hui sur la sellette et le Parlement européen doit prendre une décision le 10 décembre.

    Une bande dessinée de Pénélope Jolicoeur explique de jolie manière pourquoi on ne peut pas continuer à détruire ces zones de l'océan que l'on connaît si mal et nous invite à signer la pétition qui a déjà recueilli 700 000 signatures.


La BD complète :

Prends cinq minutes et signe, copain !

La pétition : Urgence Océans Profonds


   Cette destruction par le chalutage profond n'est hélas que le début de l'exploitation des abysses et de la guerre ouverte à la vie qui s'y cache.

 

   Les Japonais ont réussi à extraire au printemps les hydrates de méthane qui se cachent dans les fonds sous plus de 1000 mètres d'eau et poursuivent la recherche de techniques d'exploitation à grande échelle de ce gaz. Ce ne sont pas les seuls.

   On recherche aussi depuis de nombreuses années comment récupérer à grande profondeur dans le cadre d'une exploitation industrielle les nodules polymétalliques (cuivre, nickel, cobalt) et les sulfures hydrothermaux qui tapissent le fond de certains secteurs des océans.
    En bref, les êtres vivants des abysses n'ont guère d'avenir si nous arrivons un jour à exploiter de manière rentable les dernières terres vierges que constituent ces fonds marins.

 

Merci à Pénélope pour ce court extrait de la BD !

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !

Brest port commerce

    En fait de bleu, je n’ai trouvé ce matin à Brest que celui des yeux de la jeune employée de Penn Ar Bed à qui j’ai confié mes cartons de livres pour le salon d’Ouessant. Mais celui-là valait celui d'un ciel tellement pur qu'il se mélange à la mer qui le rejoint.

   Et le sourire qui l’accompagnait rayonnait de soleil comme un beau jour d’été.
 

   Qui a dit qu’il ne faisait pas beau en Bretagne Nord, ce deux d’août ?

 

Brest port de commerce - 2 08 2013    
Photo Daniel Pagés     

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Publié le par Daniel PAGES
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Affiche 5e Salon de Kercabellec

 

 

Le planning des salons du livre pour la deuxième partie de l'année est déjà bien avancé !

Vous le trouvez sous l'onglet Salons & dédicaces en haut de page.

Un Salon du livre est avant tout un lieu de rencontre. Venez nombreux y discuter avec les auteurs !

 

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #vive la vie !


   La mer a faim. Elle a grignoté la dune.
forêt morte  À belles dents, elle a dévoré les petits grains couleur de miel. Voracement, elle s’en est gavée.
 Les montagnes de sable reposent maintenant dans les profondeurs de son ventre démesuré. Dans ses abysses. Elle les recrachera peut-être un jour.
   Ici ou ailleurs. Trop tard ou trop loin.
 
 Les deux dragons qui sommeillaient au fond du Perthuis ont vu disparaître leur terrain de jeux. Le nid ardent où ils sommeillaient au soleil depuis des siècles de siestes paresseuses.
   Fous de chagrin, ivres de colère, ils ont craché de longues flammes, embrasant le ciel. Transformant, au creux de la nuit, les nuages en autant de foyers incandescents. 
 
   Larmes de résine blanchies. La vie s’est éteinte. Le vert a disparu.
   Les arbres se sont couchés. Désespérément agrippés à la terre de leurs longues racines.
   Morte la forêt. Brûlée. Un feu de sel...

Sud Oléron, 8 juin 2013

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Les secrets d'Escondida

La Forge des mensonges

Les Orphelins du Scorff
T1 – La Cale aux rats
T2 – Le Cimetière de Creepy-Bay
T3 – L’Héritage du Capitan
T4 – Les Larmes de Fura

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