La mer a faim. Elle a grignoté la dune.
À belles dents, elle a dévoré les petits grains couleur de miel. Voracement, elle s’en est gavée.
Les montagnes de sable reposent maintenant dans les profondeurs de son ventre démesuré. Dans ses abysses. Elle les recrachera peut-être un jour.
Ici ou ailleurs. Trop tard ou trop loin.
Les arbres se sont couchés. Désespérément agrippés à la terre de leurs longues racines.
Morte la forêt. Brûlée. Un feu de sel...
Sud Oléron, 8 juin 2013