À deux pas des flots bouillonnants, la vie terrestre s’accroche. Plantes et lichens se mélangent en harmonies de couleurs. Ils s’abreuvent d’eau salée les jours de tempête. Se douchent à l’eau du ciel, lorsque la brume est tellement épaisse qu’elle dégouline sur la roche grise et sème des perles sur l’herbe fine.
Un rayon de soleil et les fleurs apparaissent. Comme à chaque goutte d’eau dans le désert brûlé. Les lapins courent sans se soucier de leurs pattes sur les ajoncs ras. Le cri des goélands déchire l’air pendant qu’ils surveillent les dents de granit qui protègent l’île. Ouessant ronronne alors comme un vieux chat qui s’endort.
Photo côte ouest vendredi 19 août