... Iliana est arrivée à l’heure du goûter avec un panier de cerises et me l’a tendu. Nous sommes restés debout près de la table à l’ombre de l’auvent.
« Je préfère les manger dans l’arbre, perchée comme un oiseau. Mais là, j’ai eu envie de les partager avec toi. Je sais que tu adores ça. Il y en a tellement que je n’arriverai pas à les finir toute seule… »
Elle porte un petit haut vert fané qui fait ressortir son teint hâlé et éclaircit ses yeux. Je me retiens de prendre sa main. De la porter à mes lèvres et de l’attirer vers moi. Elle est tellement belle avec cette lumière perpétuelle qui éclaire son visage. Je ne sais pas pourquoi, depuis le premier regard qu’elle m’a jeté, du haut de son cerisier, elle me trouble autant. Pourquoi j’ai l’impression que mon cœur va s’arrêter de battre quand elle pose ses yeux sur moi. J’ai une peur folle qu’elle sente cette émotion qui m’étreint. Cette envie de lui ouvrir mon âme sans limites. ...