Tout le monde aime la mer. L'eau tiède et le sable chaud, les vagues qui t'éclaboussent et parfois te roulent avant de t'emporter. L'écume qui reste sur ta peau et laisse éclater ses bulles. Mais pour moi, la mer c'est aussi un pont. Un chemin vers les étoiles lointaines qui se reflètent dans l'eau comme des diamants. Une masse bleue, ou verte, ou grise, grouillante de vie et de rêves. Les rêves des terriens qui n'ont jamais osé aller dessus. Les rêves des marins qui ne sont pas encore allés assez loin !
Je suis amoureux depuis toujours de la Méditerranée et des pays qui l'entourent.
De la lumière et des bleus. De la transparence. De l'eau tiède qui t'invite à te mélanger à elle jusqu’à te sentir Poséidon. Des pays rudes où la roche est aussi présente au creux des mains des hommes, où l'on a dû emprisonner la terre avec des murets qui grimpent les pentes des montagnes comme autant d'escaliers à cyclopes. J'aime le vert tendre, puis profond, de la vigne qui se tord sous les brises marines et qui t’offre encore des grappes poisseuses de sucre quand jaunit le pampre et blanchissent les cimes. La fleur de l'amandier qui n'attend jamais le printemps pour éclore. Le gris des feuilles d'olivier quand la fournaise de l'été dévaste toute vie. Les oranges qui enflent et se colorent comme pour fêter Noël.
C'est ma mer. Ma terre. Le début de tous mes rêves...
Pour Zoé qui a remué quelques images qui traînaient tout au fond...
Clara Suchère
Roman Fantasy
135 x 215, broché
ISBN 979-10-94140-01-7
15,00 €
Très belle soirée avec la représentation des différents contes écrits par nos stagiaires BAFA. Ecrire un conte par groupe, les mettre en scène avec des techniques différentes et en faire un vrai spectacle d'une bonne heure, quand on n'a que trois heures pour faire tout ça, c'est difficile... ils l'ont fait !
Et c'était beau !
Bravo !
Stage BAFA Milieu Marin, (UFOLEP11) à Port Leucate, Photos Anita Loubat
2167. Milly, Lauryn, Julien ont quinze ans. L’âge où ils doivent subir leur Vitaltest, un lâchage initiatique dans un lieu inconnu. Ils n’ont pour tout bagage et toute arme que leurs vêtements et le cristal représentant l’élément sur lequel ils détiennent un pouvoir tout neuf.
Arriveront-ils à se retrouver et à s’organiser pour survivre ? Le mois que va durer leur test ne risque-t-il pas de se transformer en vrai cauchemar pour ces jeunes citadins peu habitués à vivre en pleine nature ? L’air, l’eau, la terre et le feu, qu’ils maîtrisent à peine, seront-ils pour eux un appui ou, au contraire, des armes au service des pulsions de mort qui pourraient en habiter certains ?
Ce que l’on sait, c’est qu’ils sont loin, très loin, d’être au bout des surprises qui les attendent.
Clara Suchère a commencé à écrire Vitaltest à quatorze ans. Elle en a seize, aujourd’hui, et prépare un bac scientifique. Elle est passionnée de montagne, de lecture et, bien sûr, d’écriture.
Sans repères est le premier tome d’une saga Fantasy où la magie ne résout pas tous les problèmes. Le courage, l’amitié et la solidarité seront confrontés à la haine, la manipulation et l’égoïsme… Un mélange inquiétant de beauté lumineuse et de noirceur.
Le péché n’est pas dans le cœur de la fille qui se promène nue, mais dans l’œil qui la regarde comme un morceau de viande destiné à assouvir sa faim.
Regard sur ce pauvre monde © Daniel Pagés, 2015
Étrange est la vie.
Mille fois, elle est passée à côté de la mort. De vagues en tempêtes. Mille fois les sirènes l’ont laissée continuer sa route.
Elle est partie hier dans un fracas d’acier et de feu.
J’ai toujours à l’esprit sa silhouette - larges épaules et cheveux bouclés - sur le petit monocoque qu’elle a mené à la 11e place sur la première Route du rhum. Ses vingt ans qui promettaient d’autres victoires. Qui nous faisaient rêver. Elle ne nous a pas déçus.
J’ai toujours à l’esprit une dernière image. Quelques années plus tard. Le sourire sur son visage taché de soleil. Au milieu de ses frères marins, tous assis à table sur le rempart dominant la Méditerranée. Dans la douceur d’un soir de fin d’été. Elle a levé la bouteille vide qui se trouvait devant elle. « Du rouge, s’il te plait ! »
Bonne mer et bon vent !
Bon voyage, Flo…
[…]
Ilan allait sur ses treize ans, mais n’avait pas encore beaucoup grandi. C’était un Breton pure souche aux cheveux noirs et aux yeux bleus, avec des taches de rousseur sur le nez et les pommettes. Il naviguait sur Beau-Parleur depuis plus de trois ans et connaissait par cœur la route des îles. Il avait hâte de quitter la côte bretonne et les eaux d’Europe pour retrouver la douceur du Sud.
Il fit une ronde au bout d’une heure et ne voyant rien d’inquiétant, s’assit dans un recoin à l’abri du vent. En s’enroulant dans la toile, il arrêta vite de claquer des dents et se réchauffa un peu.
Le sommeil le prit par surprise. Lorsqu’il émergea de son rêve, une demi-heure plus tard, il ne se rendit même pas compte qu’il avait dormi. Le fanal qui se balançait doucement à la grande vergue était éteint et un juron lui échappa. Le mousse mit en place une bougie neuve et dut se cacher sous la toile pour la rallumer. Il monta ensuite vérifier le sablier. En tendant l’oreille, il s’assura que tout allait pour le mieux. La nuit s’était épaissie et on n'y voyait pas à trois pas. Tout le gréement vibrait, mais aucune voile, aucun cordage ne battait. La marée ne semblait pas vouloir baisser bien vite et, sur le quai, les gros câbles goudronnés et graissés tenaient bon. Il ne lui restait plus que quelques minutes à résister avant de descendre retrouver la douce chaleur du poste d’équipage.
Il n’avait pas vu passer, à quelques pas de lui, une ombre souple qui avait pris pied sur le pont et s’était glissée dans l’écoutille à demi ouverte au centre du navire. […]
Nouveau roman en cours. À suivre...
Une île sauvage où des dents de granit déchirent l'océan. Qui voit Ouessant voit son sang dit la sagesse maritime. Des courants comme des fleuves en crue. Des landes d'ajonc ras et de bruyère basse. Un peuple de marins qui ont parcouru le monde sur tous les navires depuis des siècles. Le pays de l'océan, du vent et des tempêtes. Et la nuit, le clin d'oeil des phares qui mugissent dans la brume comme vaches appelant leurs petits.
Comme tous les ans je participe au salon du livre insulaire pour raconter les îles qui sont dans mon rêve...
Venez et découvrez...
Très belle affiche de Liz hascoët qui a illustré la 2e édition d'Histoires bleu marine, mon recueil de contes.
Il s’appelait Haussmann, à l’époque. Il était tout neuf. Il a changé plusieurs fois de nom depuis. Plusieurs fois de vie. C’était après ma première traversée à la voile vers les Antilles… En janvier 1979.
Dix jours de mer pour revenir vers l’Europe.
J’ai retrouvé le cargo qui m’a déposé un dix janvier à cinq heures du matin sur le port en eau profonde de Dunkerque.
Je me souviens de la glace qui encombrait les trottoirs. Du taxi qui m’a emmené jusqu’à la gare. Des visages blêmes. Des yeux hagards. De mon retour dans le métro parisien puant.
J’avais envie de faire demi-tour. De repartir vers le soleil. De retrouver le noir des peaux et les sourires éclatants. Le blanc des plages, le vert des mornes et des champs de canne. La brûlure du rhum dans la gorge et les amis qui continuaient le voyage. De retrouver la musique et les éclats de voix joyeuses qui poursuivaient les autocars Mercedes sur les routes tordues de la Guadeloupe. De découvrir d'autres fruits. De découvrir d'autres senteurs.
De découvrir d'autres bonheurs...
Je l’ai vue sortir de l’océan
Sur son cheval écumant
Venait peut-être d’Amérique
D’Islande ou bien d’Afrique…
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Les Orphelins du Scorff
T1 – La Cale aux rats
T2 – Le Cimetière de Creepy-Bay
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Des cris dans l'écume
Les Trois filles du Capitaine Imanol
1 - Les Prisonniers de Mohína
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