Tout le monde aime la mer. L'eau tiède et le sable chaud, les vagues qui t'éclaboussent et parfois te roulent avant de t'emporter. L'écume qui reste sur ta peau et laisse éclater ses bulles. Mais pour moi, la mer c'est aussi un pont. Un chemin vers les étoiles lointaines qui se reflètent dans l'eau comme des diamants. Une masse bleue, ou verte, ou grise, grouillante de vie et de rêves. Les rêves des terriens qui n'ont jamais osé aller dessus. Les rêves des marins qui ne sont pas encore allés assez loin !
Étrange est la vie.
Mille fois, elle est passée à côté de la mort. De vagues en tempêtes. Mille fois les sirènes l’ont laissée continuer sa route.
Elle est partie hier dans un fracas d’acier et de feu.
J’ai toujours à l’esprit sa silhouette - larges épaules et cheveux bouclés - sur le petit monocoque qu’elle a mené à la 11e place sur la première Route du rhum. Ses vingt ans qui promettaient d’autres victoires. Qui nous faisaient rêver. Elle ne nous a pas déçus.
J’ai toujours à l’esprit une dernière image. Quelques années plus tard. Le sourire sur son visage taché de soleil. Au milieu de ses frères marins, tous assis à table sur le rempart dominant la Méditerranée. Dans la douceur d’un soir de fin d’été. Elle a levé la bouteille vide qui se trouvait devant elle. « Du rouge, s’il te plait ! »
Bonne mer et bon vent !
Bon voyage, Flo…
[…]
Ilan allait sur ses treize ans, mais n’avait pas encore beaucoup grandi. C’était un Breton pure souche aux cheveux noirs et aux yeux bleus, avec des taches de rousseur sur le nez et les pommettes. Il naviguait sur Beau-Parleur depuis plus de trois ans et connaissait par cœur la route des îles. Il avait hâte de quitter la côte bretonne et les eaux d’Europe pour retrouver la douceur du Sud.
Il fit une ronde au bout d’une heure et ne voyant rien d’inquiétant, s’assit dans un recoin à l’abri du vent. En s’enroulant dans la toile, il arrêta vite de claquer des dents et se réchauffa un peu.
Le sommeil le prit par surprise. Lorsqu’il émergea de son rêve, une demi-heure plus tard, il ne se rendit même pas compte qu’il avait dormi. Le fanal qui se balançait doucement à la grande vergue était éteint et un juron lui échappa. Le mousse mit en place une bougie neuve et dut se cacher sous la toile pour la rallumer. Il monta ensuite vérifier le sablier. En tendant l’oreille, il s’assura que tout allait pour le mieux. La nuit s’était épaissie et on n'y voyait pas à trois pas. Tout le gréement vibrait, mais aucune voile, aucun cordage ne battait. La marée ne semblait pas vouloir baisser bien vite et, sur le quai, les gros câbles goudronnés et graissés tenaient bon. Il ne lui restait plus que quelques minutes à résister avant de descendre retrouver la douce chaleur du poste d’équipage.
Il n’avait pas vu passer, à quelques pas de lui, une ombre souple qui avait pris pied sur le pont et s’était glissée dans l’écoutille à demi ouverte au centre du navire. […]
Nouveau roman en cours. À suivre...
Une île sauvage où des dents de granit déchirent l'océan. Qui voit Ouessant voit son sang dit la sagesse maritime. Des courants comme des fleuves en crue. Des landes d'ajonc ras et de bruyère basse. Un peuple de marins qui ont parcouru le monde sur tous les navires depuis des siècles. Le pays de l'océan, du vent et des tempêtes. Et la nuit, le clin d'oeil des phares qui mugissent dans la brume comme vaches appelant leurs petits.
Comme tous les ans je participe au salon du livre insulaire pour raconter les îles qui sont dans mon rêve...
Venez et découvrez...
Très belle affiche de Liz hascoët qui a illustré la 2e édition d'Histoires bleu marine, mon recueil de contes.
Il s’appelait Haussmann, à l’époque. Il était tout neuf. Il a changé plusieurs fois de nom depuis. Plusieurs fois de vie. C’était après ma première traversée à la voile vers les Antilles… En janvier 1979.
Dix jours de mer pour revenir vers l’Europe.
J’ai retrouvé le cargo qui m’a déposé un dix janvier à cinq heures du matin sur le port en eau profonde de Dunkerque.
Je me souviens de la glace qui encombrait les trottoirs. Du taxi qui m’a emmené jusqu’à la gare. Des visages blêmes. Des yeux hagards. De mon retour dans le métro parisien puant.
J’avais envie de faire demi-tour. De repartir vers le soleil. De retrouver le noir des peaux et les sourires éclatants. Le blanc des plages, le vert des mornes et des champs de canne. La brûlure du rhum dans la gorge et les amis qui continuaient le voyage. De retrouver la musique et les éclats de voix joyeuses qui poursuivaient les autocars Mercedes sur les routes tordues de la Guadeloupe. De découvrir d'autres fruits. De découvrir d'autres senteurs.
De découvrir d'autres bonheurs...
Je l’ai vue sortir de l’océan
Sur son cheval écumant
Venait peut-être d’Amérique
D’Islande ou bien d’Afrique…
Roman policier,
14 x 20, broché, 244 pages
Yucca Éditions, 2014
ISBN 978-2-9545379-4-8,
16€
N’avez-vous jamais pensé que les plus hautes autorités des états dansaient au bout des fils comme autant de marionnettes ?
N’avez-vous jamais pensé qu’on nous manipulait comme des jouets ?
Vous y songez parfois ?
Mais la vérité dépasse peut-être ce que vous êtes capable d’imaginer.
Pierre Bernier, écrivain reconnu et journaliste, trouve la mort une nuit dans l’arrière-cour de son immeuble.
Marie Vernhes, sa stagiaire est la dernière personne à lui avoir parlé. A-t-elle en sa possession des informations susceptibles de faire trembler les forces qui œuvrent dans l’ombre ? Quelqu’un semble le croire.
à paraître en avril chez Yucca éditions
L'océan s'est calmé.
Il roule des petites vagues rondes.
Il ne bave plus d'écume.
Non qu'il n'ait plus rien à reprocher à la terre...
Mais il n’a pas la rancune tenace.
Il a passé sur elle ses nerfs.
L'a mordue. Dévorée.
Il a avalé tout ce qui était à sa portée.
A épuisé sur elle sa hargne.
Pour un temps...
La destruction des fonds marins difficilement accessibles à cause des grandes profondeurs est largement entamée.
La pêche en eau profonde (jusqu'à 1300m) est aujourd'hui sur la sellette et le Parlement européen doit prendre une décision le 10 décembre.
Une bande dessinée de Pénélope Jolicoeur explique de jolie manière pourquoi on ne peut pas continuer à détruire ces zones de l'océan que l'on connaît si mal et nous invite à signer la pétition qui a déjà recueilli 700 000 signatures.
Prends cinq minutes et signe, copain !
La pétition : Urgence Océans Profonds
Merci à Pénélope pour ce court extrait de la BD !
En fait de bleu, je n’ai trouvé ce matin à Brest que celui des yeux de la jeune employée de Penn Ar Bed à qui j’ai confié mes cartons de livres pour le salon d’Ouessant. Mais celui-là valait celui d'un ciel tellement pur qu'il se mélange à la mer qui le rejoint.
Et le sourire qui l’accompagnait rayonnait de soleil comme un beau jour d’été.
Qui a dit qu’il ne faisait pas beau en Bretagne Nord, ce deux d’août ?
Brest port de commerce - 2 08 2013
Photo Daniel Pagés
Le planning des salons du livre pour la deuxième partie de l'année est déjà bien avancé !
Vous le trouvez sous l'onglet Salons & dédicaces en haut de page.
Un Salon du livre est avant tout un lieu de rencontre. Venez nombreux y discuter avec les auteurs !
Sud Oléron, 8 juin 2013
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Les Orphelins du Scorff
T1 – La Cale aux rats
T2 – Le Cimetière de Creepy-Bay
T3 – L’Héritage du Capitan
T4 – Les Larmes de Fura
Des cris dans l'écume
Les Trois filles du Capitaine Imanol
1 - Les Prisonniers de Mohína
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