Le phare est planté tout en haut de la falaise. On dirait une lampe tempête géante posée sur une courte tour. Le bâtiment sur lequel il se dresse a été repeint récemment. Parois blanches et volets verts. Les murs de clôture ont aussi leur chapeau clair. Chaque éclat sonne comme un flash. Et rebondit sur la peinture immaculée.
La mer est en contrebas. Des dizaines de mètres plus bas. Elle ronfle contre la roche plus qu’elle ne claque. La houle du nord. On ne la voit pas, mais on l’entend. On la ressent dans son corps. Une vibration dans la roche qu’elle attaque sans cesse. Une respiration. Un souffle salé que le vent apporte.
Phare de Caballeria, Menorca 2009