En contrebas des tours et des créneaux qui veillent sur la ville, coule l’Aude.
En ce jour gris d’automne, un goéland trempe ses pieds dans l’eau fraîche et sans vagues, troublée seulement par les pluies de la nuit. Le rire des canards m’attire vers la rive.
Sur la pile d’un pont, une phrase. Une main anonyme.
Un message au feutre épais sur le béton souillé de moisissures et de fiente de pigeon.
Mille fois je l'ai lue, avant d'en pouvoir détacher mes yeux...
Carcassonne, 4 novembre 2011