Samedi 17 heures. Un ciel chaotique à souhait. Le soleil a tenu jusqu'au dernier moment. Il se couche derrière les Corbières. Des lenticulaires se sont installés en force. Plumes blanches et grises reflétant l’orange gris de l’astre du jour qui disparaît.
Je vais me cacher dans un coin. Cuver ma solitude. Rires et larmes se sont tus. Ont disparu dans un ronflement de moteurs. Plus jamais. Enfin, d’autres peut-être. Retrouver les ténèbres extérieures. Reprendre pied dans la vie réelle. Celle où l’on se bat. Où l’homme est un loup pour l’homme, parfois. Où l’on ne sauve sa vie qu’au détriment de celle des autres, souvent.
Cette semaine, nous avons bossé pour que le monde soit meilleur. Demain. Si un seul a compris, alors c'est gagné. Sans des jours comme ceux-là, je pourrais sombrer dans le désespoir. Me retirer du monde. Aigrir doucettement. Désespérer de l’homme. Tellement facile. Mais cette semaine, je les ai aimés. Ils sont forts de leur jeunesse. De leurs idéaux. Ensemble ils réussiront. Ensemble. J’y crois !