Le 22 juillet, les bourgeois de la ville paradent, provoquent les ribauds* dans les fossés de la ville et se laissent déborder près d’une porte ouverte. L’assaut est donné. Les ribauds* ne font pas de quartier et massacrent tous ceux qu’ils rencontrent. Les chevaliers leur disputent toutes les richesses. Le soir, la ville n’est plus que ruines et cendres. Une phrase reste dans les mémoires. Arnaud Amaury, abbé de Cîteaux, légat du Pape aurait crié : Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! Elle reflète bien l’état d’esprit des croisés. Semer la terreur et dissuader les cités occitanes d’opposer résistance.
C’est le vrai début de quarante ans de guerre, de résistance héroïque, de massacres et de bûchers. L’Église de Rome établit sa toute puissance en éradiquant la concurrence Cathare et les barons Français mettent la main sur les terres les plus riches et la civilisation du sud. La France s’agrandit dans le sang et l’odeur de corps brûlés. Il n’en restera, dans les livres d’histoire, que trois lignes, au chapitre les hérésies !
*Ribauds
Brigands de tous poils et de tous sexes, routiers et valets d’armes qui gravitent autour des chevaliers et des archers de l’armée croisée, en constituant la chair à canon – ceux-là se payent sur le pays traversé, violant et pillant au gré de l’avance des troupes