En 1900, des pêcheurs d'éponges découvrent l'épave d'un navire romain, à 42 mètres de profondeur, sur la côte nord de l'île grecque d'Anticythère.
Parmi de nombreux objets, ils ramènent à la surface un amas de pièces de bronze à demi rongées, dans les restes d'une boîte en bois.
Une fois dégagées de leur gangue de calcaire et de corail, on y découvre des inscriptions qui permettent de dater l'ensemble de 80 avant JC. Les roues dentées et les graduations font penser tout d'abord à un astrolabe (instrument de navigation rudimentaire, servant à mesurer la hauteur des astres) et il est classé comme tel au musée d'Athènes.
Jusqu'au jour où, un physicien anglais à l'esprit ouvert et curieux, le Dr Price, ne se contente pas de cette explication sommaire. Par désoxydation électrolytique, il découvre cadrans, aiguilles, une vingtaine d'engrenages (taillés dans des plaques de bronze de 2 mm d'épaisseur) et les différentiels d’un mécanisme manuel. (reconstitution dessin ci-contre)
Cet appareil (du format approximatif d’une demi-feuille de papier, sur 5 cm d’épaisseur) semble, en fait, un antique ordinateur grec, un calculateur permettant de décrire avec une très grande précision les mouvements des astres, en particulier du soleil et de la lune.
Et dire que jusque-là, on pensait les Grecs nuls en technologie !
Alors on se demande qui aurait été capable, à cette époque, de leur fournir les plans et la technique pour construire un instrument pareil…
(À suivre, l’impossible carte de l’amiral Piri Reis…)