Retour dans la salle. Sandrine a fermé les portes coulissantes, nous soustrayant au regard des familles. J’ai acquiescé. Oui, c’était un dernier moment entre nous, privé, secret ! Un petit discours, un merci à tous, et quelqu’un a posé ses mains sur les épaules de ses voisins. Et tout naturellement, le cercle magique s’est formé. Puis, dernier acte, l’un d’eux (c’était peut-être une, je ne sais plus) a lancé la chanson des crocodiles, tout le monde a chanté. Des bisous à tous, quelques larmes prestement essuyées, et c’était fini. Chacun est reparti dans sa vie à lui, dans son monde, si loin du tourbillon d'émotions de cette semaine.
Mais je sais -- j’y crois-- que ce stage a été une petite étincelle dans la vie de six garçons et quatorze filles. Soreya et moi avons gagné. Nos quinze heures de travail par jour pendant huit jours, ce n’était pas pour du beurre.
Une grande flamme commence toujours par une petite étincelle…