Quand je me lance dans l'écriture d'un nouveau roman, c'est un peu comme si je prenais un escalier en colimaçon qui s'enfonce dans les profondeurs d'un château fort.
Tout en haut, une meurtrière illumine les marches, puis le tube devient de plus en plus sombre. Chaque marche sur laquelle je pose mon pied promet une nouvelle marche. Parfois l'escalier s'arrête et je dois faire le tour d'une salle à tâtons pour trouver un passage. Pour choisir une issue. La sortie vers un autre escalier, vers une autre salle peut-être éclairée par un puits profond, vers une grotte où scintillent des gouttes d'eau à l’extrémité de stalactites roses.
Pour le moment je descends lentement l'escalier...
(Photo Daniel Pagés, Château de Quéribus, 07/03/2018)